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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 02:56

Un film fonctionne à merveille sur un spectateur en abordant des questions qui le turlupinent. Ce qui rend les critiques très subjectives. Persécution plaira à ceux qui trouvent Paris froid, surpeuplé, exiguë, bétonné, bruyant, et tous les autres adjectifs qui affutent les nerfs de ses millions de travailleurs. Le film s'ouvre par une description fine du trajet de métro. Un wagon peuplé, le vacarme des rails couvrant le silence des voyageurs mornes, gênés par la promiscuité des inconnus. Une clocharde abimée qui demande un euro. Amélie Poulain s'est surement barrée quelque part aux Etats-Unis. La capitale prend chère et depuis le temps, elle le mérite. Jean-Hugues Anglade, qui autrefois valdinguait dans le souterrain parisien, chaussé de rollers avec lampes intégrées (Subway, 1985), tire maintenant la gueule dans les escaliers de ce labyrinthe. Amoureux de la barbe de trois jours d'un Romain Duris qui vieillit comme Johnny Depp, il joue un harceleur ayant tendance à dormir à poil dans la chambre d'ami sans prévenir. Mais dans un beau pied-de-nez aux thrillers, le réalisateur Patrice Chéreau ne nous sert pas un énième Liaison fatale ou ami qui ne vous veut pas du bien.

 

Persecutiontof.jpg

 

Dans un monde filmé en plans serrés où chacun est le persécuteur de quelqu'un, le metteur en scène traite de l'amour à sens unique, de la légitimité d'une rupture dans une relation amicale ou amoureuse, de la sincérité nerveuse opposée au masque de la quiétude. Tendu comme dans De battre mon coeur s'est arrêté (2004), avec un léger grain en plus, Daniel le barbu cherche à sauver l'humanité en commençant par sa copine dépressive Sonia (Charlotte Gainsbourg), son pote sorti d'hôpital psychiatrique, et les pensionnaires d'une maison de retraite. Sur sa route se dresse son double inconscient, l'homo-dingo d'Anglade. Nous avons déjà vu Fight club (1999), alors Chéreau nous épargne une chute à la « toi, toi c'est moi », en la remplaçant par une ballade musicale d'Anthony & the Johnsons. En revanche, nous n'avons jamais vu un personnage féminin (Sonia) dire à son amant (Daniel) qu'elle ne l'aime que lorsqu'il est absent. Ni, depuis Dark Vador, entendu aussi précisément la respiration d'un héros, dont on palpe toutes les émotions. Une technique de Quincy Jones qui avait fait ressortir celle de Michael Jackson sur ses chansons. Au final, ce film parisien non bourgeois et non bohème, comble un vide dans le cinéma de la dispute.

 

ps : une contre-critique amusante, sur le site de Bakchich


Film sorti en France le 9 décembre 2009

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5 décembre 2009 6 05 /12 /décembre /2009 03:05

Plus de vingt ans après, Robocop (1988) confirme son statut de film culte. Paul Verhoeven dépeint la ville américaine de Détroit dans un futur proche non daté. L'insécurité immaitrisable transforme l'ancienne cité automobile et ses usines sidérurgiques désaffectées en enfer. Au journal télévisé, entre deux faits divers de meurtre, les publicités continuent à défiler. Clarence Bodiker (Kurtwood Smith), l'ennemi public numéro, prend un malin plaisir à manger du policier au petit déjeuner.



 

Après l'instauration de nouvelles exonérations fiscales, la délinquance représente « le dernier frein à la croissance économique ». Point de prévention, d'éducateurs des rues, de formations en alternance. L'entreprise privée OCP, qui a récupéré le marché de l'arsenal de la police, entend remplacer les forces de l'ordre par des robots, pour éradiquer la criminalité. Envenimée par Clarence Bodiker, qui abat la nouvelle recrue Murphy (Peter Weller) lors d'une scène d'une violence rarement égalée au cinéma. Ce meurtre dégoulinant de sadisme et d'hémoglobine, d'une efficacité absolue, ne se prétend pas réaliste. Verhoeven ne mange pas de ce pain là. Le réalisateur force le trait pour donner du sens. Murphy mort, l'OCP le transforme en cyborg. Il devient Robocop, flic parfait qui canarde les testicules des violeurs au millimètre, oriente les victimes épleurées vers un service de psychatrie, et ne fait jamais grève. Contrairement à ses collègues humains, qui malgré leur faible taux de survie, « ont bien de la chance d'être fonctionnaire », dixit un micro-trottoir. Aidé par le progrès, le monde fuit en avant, sans se préoccuper des causes de la violence. Bien rythmé, riche en idées, ce film d'action d'auteur, possède sa propre personnalité. Deux ans plus tard, Verhoeven récidivera avec Total Recall (1990). La suite de la filmographie trouble l'image du réalisateur néerlandais. Basic Instinct (1992) a été démodé par tous les polars dénudés qui l'ont imité, Show girls (1996) reste dans les mémoires comme un film de seins, Starship troopers (1998) et Hollow man (2000) ont déçu. Robocop, lui, n'a pas vieilli. Il peut continuer sa route, le buste droit.

 

* sans actualité, si ce n'est qu'on parle de Daren Aronofsky - Requiem for a dream (2000), The Wrestler (2008) - pour une nouvelle version en 2011.

 

Film sorti en France le 20 janvier 1988

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1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 01:12

Avertissement. Tout comme Alain Resnais se tamponne des codes du cinéma, cette critique transgresse une des règles journalistiques : en savoir un minimum sur un réalisateur de renom. Elle s'appuiera tout de même sur son âge avancé. Du haut de ses 87 ans, il a choisi le musicien Mark Snow, compositeur du générique de X-Files, ce qui n'empêche pas son film de démarrer mou du genou, dans des digressions sans fin, sans rythme, et sans action. Reprenant les défauts de la littérature française ennuyeuse, il abuse de phrases longues, de détails inintéressants, s'occupant plus de montrer son niveau culturel que d'accrocher le spectateur. Alors voilà ce que donne l'oeuvre d'un ponte du cinéma français ?




Un peu d'électricité se répand lorsque André Dussolier laisse entrevoir son passé de pervers impulsif, en reluquant des adolescentes. Avec autour du poignet une montre en place de bracelet électronique. Quelques volts supplémentaires quand un plan cadre les cheveux d'une Sabine Azema coiffée les doigts dans la prise. Comme un ancien moteur diesel, le film tarde à commencer. Tandis que les jeunes vieillissent un peu plus le tableau. Nicolas Duvauchelle incarne encore un gendre boxeur (La fille du RER, 2008), et une nouvelle fois l'amant de Sara Forestier (Hell, 2005), qui apparait dix secondes. Le réalisateur pose finalement sur la table une morale de taulard : pour séduire une femme, il faut l'harceler au téléphone jusqu'à ce qu'elle éprouve de la pitié et qu'elle cherche à vous rencontrer après avoir appelé les flics. Alors seulement, à la moitié du film, les rebondissements s'accélèrent, l'humour devient plus fréquent, et le surréalisme prend pleinement sa place. Permettant au néophyte de découvrir la surprenante patte du vieux. Et le laissant rentrer chez lui avec une philosophie de testeur d'acide : « Maman, quand je serai enceinte, je pourrai manger des croquettes ? ». Aller rentre chez toi garçon.

 

Film sorti le 4 novembre 2009

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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 01:59

Après avoir mis en pièces les structures du couple marié et installé dans American Beauty (1999) et Noces Rebelles (2008), le réalisateur américain Sam Mendès rééquilibre sa filmographie en parlant de deux amoureux qui cherchent un chez-eux. Trentenaires, la dessinatrice enceinte et l'assureur à l'humour vif voyagent à travers l'Amérique. Ils rendent visite à des proches, l'occasion d'un tour d'horizon de couples enracinés, pour choisir la ville idéale où fonder leur foyer.

 

 


Frôlant la comparaison avec Broken Flower (2004), où un type à la tête sur les épaules part retrouver d'anciennes conquêtes devenues névrosées, Away we go se distingue par son anachronisme. Sourire jusqu'aux oreilles, avec la tonalité d'un Juno (2007), le film respire l'optimisme dans un monde en crise, au chômage, et pour qui demain semble pire qu'aujourd'hui. Difficile pourtant, de faire vivre à l'écran une histoire d'amour sans y placer des obstacles. Mendès, lui, réussit ce tour de magie. Tantôt avec facilité avec des paroles mielleuses, le plus souvent en filmant deux tourtereaux qui se marrent ensemble, et en laissant les drames aux personnages secondaires. Les couples unis par des sentiments tièdes ne devraient pas aller voir le film, au risque d'une rupture après la séance. Le côté violon et l'absence de défauts chez les héros peut déranger. Mais Mendès ne décrit pas de manière béate des sentiments amoureux, car comme d'habitude, il s'interroge sur la fragilité du bonheur familial, et sur l'absence de protections pré-fabriquées. Away we go ressemble à ces belles chansons qui vous arnaquent en vous élevant loin du sol, et vous abandonne en plein vol une fois la dernière note achevée, en vous laissant retomber sèchement sur le cul.

 

Film sorti le 4 novembre en France

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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 01:17

L'adaptation de l'enlèvement du baron Empain en 1978 transposé en 2008, en pleine crise financière.

 

 

 

Pendant que des zozos s'amusent à couper un doigt du riche patron et à le terroriser dans une cave, la presse étale au grand jour sa vie privée en rajoutant des couches, autour de ses deux vices : les maitresses et le poker. Résultat, à son retour, sa famille ne lui fait pas de gros calins. Et il ne trouve du réconfort qu'auprès de son chien. Le réalisateur Lucas Belvaux ne s'attarde pas sur ce triste accueil. Il se concentre pendant les trois quart du film sur la captivité. Reste à savoir pourquoi ? Peut-être pour nous montrer qu'une vie ne pèse pas lourd face aux intérêts : des médias, des politiques, de l'ordre public, de la morale, et du CAC 40. Les ravisseurs ne sont pas les seuls à monnayer sa survie. Au milieu, Yvan Attal, comme d'habitude talentueux, se trouve pieds et poings liés, même après sa libération. Cynique.

 

Film sorti le 18 novembre en France

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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 00:45

Robin Wright Penn vieillie de 10 ans et tapant une crise de la cinquantaine. Rien de très excitant. Probablement un énième film mélangeant révolution personnelle d'adulte et critique de la bourgeoisie à la Ice Storm (1997), American Beauty (1999), ou Loin du paradis (2002). Le film avance, on s'y sent bien. Femme au foyer, mariée à un vieil homme, Pippa Lee vit dans une déprime apaisante, au milieu de canapés confortables, d'amis à l'humour détendu et d'une cité pavillonnaire calme. On se demande quand même où tout cela nous mène : vers une philosophie pompeuse sur le besoin d'agir et de s'affirmer ? ou vers un beau film à la fibre humanisante, déjà vu, mais capable de faire vibrer la corde de la liberté ? Il prend un autre chemin.



Pippa ne remet rien en question brusquement, mais dans la mélancolie, retrace le cours de sa vie, à coups de flash-backs. Les tabous du passés sortent des scellés de la mémoire, peu à peu. Fruit de cette introspection, non comme un cheveu sur la soupe, la reprise en main n'arrive qu'aux deux tiers du film. Entre deux mémorisations, elle a rencontré Keanu Reeves, consolé Winona Ryder, et tapé des crises de somnanbulie. Dommage, la dernière minute tirée par les cheveux.

 

Film sorti le 11 novembre 2009 en France

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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 21:36

2009, année des victoires entachées en France. Au sommet de sa popularité, Jacques Chirac conteste des « emplois fictifs » à Paris, Martine Aubry l'emporte en bourrant les urnes à Lille,  et maintenant Thierry Henry happe le ballon de la main avant qu'il ne rentre dans le but. Les Irlandais bouillonnent. Leur supériorité avait assommé nos fouteux bleus hier.

 

 

 

Cependant, bien qu'ils menaient au score (0-1), les Irish n'avaient toujours pas composté leur billet pour l'Afrique du sud. Puisque la France avait marqué au match allé (0-1). On ne saura donc jamais quelle équipe aurait obtenu sa qualification dans un monde sans triche. Et sans Henry. Le fédération irlandaise propose de rejouer le match. Bonne idée. Mais l'entraîneur des verts Trappatoni, juge l'option inconcevable. Dans le foot, il existe des lois. Les matchs joués à leur terme, ne sont pas rejoués. Tout comme les socialistes n'envoient pas un président de droite en prison pour avoir triché, le coach des Irlandais ne veut pas troubler les institutions sportives. Mais si on peut valider un but après une main, on aurait pu envisager un match bis calé entre deux rendez-vous. Le sport est aussi une histoire d'honneur. Raison pour laquelle notre tacticien Raymond Domenech a préféré laisser un Thierry Henry boiteux sur le terrain. « C'est un combattant, il surpassera la douleur », disait le commentateur avant la prolongation. Les Irlandais bénéficiaient d'un entraîneur tacticien, nous d'un coach -pas totalement déméritant- mais prêt à laisser un joueur blessé trainer la patte. Si une justice existait dans ce sport, nous aurions eu nous aussi notre vieil italien aux cheveux blanc apportant ce qu'il faut d'intelligence pour forcer le destin. Heureusement, Henry la jambe en bois, a rétabli la balance.

 

Match diffusé en direct du Stade de France le 18 novembre 2009

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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 02:02

Mademoiselle Chambon (Sandrine Kiberlain) enseigne en primaire comme vacataire. Elle est de mission à Marseille. Quand Jean le maçon (Vincent Lindon) vient chercher son fils à l'école, une tension sexuelle envahit le couloir. Une institutrice toute en féminité. Un timide et trapu qui ne dira jamais son nom, tout comme leur passion. Solitaire, elle déménage de ville en ville. Ancré dans sa maison avec sa femme (Aure Atika) et son petiot, attentif à son père (Jean-Marc Thibault), il ne semble exister que pour les autres.

 

 

Le film entre dans la lignée des récits mi-réalistes mi-romantiques français à laquelle Vincent Lindon a déjà beaucoup pris part. Comme dans Le goût des autres (1999) de Bacri-Jaoui, l'art s'impose à un inculte, qui tombe amoureux. Ici le violon. Comme dans La crise (1992) (avec Lindon), cet instrument permet facilement d'illustrer la beauté, tout en solennellité. La french touch du travail des mots passe par d'incessantes allégories. Entre une fenêtre qu'il faut réparer et la femme fragile qui a besoin d'un colmatage. Entre des classes qu'elle a apprises à quitter. Tout comme elle fuira l'homme marié ? Des dialogues rares, mais avançant avec de grosses pattes. Peu importe, la présence des deux personnages emporte tout sur son passage. Incarnés jusqu'au bout des ongles, à l'américaine. Sauf qu'aux Etats-Unis, la méthode "actors studio" prévaut dans les films sérieux, pas dans les histoires d'amours, joués en mimiques. L'émotion tue de ces deux êtres jaillit de plein fouet. Nous nous trouvons dans la même pièce qu'eux. Intrus invisibles. Nous en ressortons un peu chamboulé.

 

Film sorti le 14 octobre 2009 en France

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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 23:33
Salle comble au Grand Rex ce mercredi 28 octobre 2009. Kenny Ortega, le metteur en scène des concerts "This is it"  a réalisé un documentaire à double tranchant sur les répétitions de Michael Jackson. Montrant la star se préparant pour le show du siècle. Mais cachant un homme dopé aux médicaments pour pouvoir supporter les efforts de la danse.


Première lame : on parle de la première légitimité de Michael Jackson : son travail musical. Même s'il préfère ne pas trop donner de sa voix, la préservant pour les concerts. Pas de bol, il est décédé avant. Avec son sens de l'apothéose, le chanteur compositeur interprète chorégraphe producteur de génie, préparait un grand show. Parce que, dit-il, les spectateurs viennent pour "s'évader un peu". On voit Jackson très humble. A la fois très respectueux des danseurs et des musiciens. Et très exigeant, car il sait ce qu'il veut. Refusant une variation de notes du clavier. Coachant une jeune guitariste pour qu'elle se lache sur un solo. Demandant tel jet de lumière à tel moment. A l'humour plutôt fin. Loin de l'image du mégalo sans cerveau. Même s'il tient à balancer un message écologique pour le concert. On lui sera quand même gré d'avoir écrit "Earth song" (History,1995) avant la vague verte des années 2000. D'ailleurs revenons à la musique. Les chansons sont diffusées pratiquement en entière, grâce à un montage de plusieurs séances. Outre la ballade écologique, nous avons droit à Jam, Billie Jean, The way you make me feel, Smooth criminal, Thriller, Human nature, un medley de Jackson 5, Black or White, They don't care about us. Wanna be started something en entrée. Man in the mirror pour le final. Et j'en oublie. Toutes sont arrangées au mieux. Et si Mike ne se donne pas à fond au niveau voix, il la laisse quelquefois vivre pendant une phrase ou un couplet. Le temps de nous scotcher au siège rouge du cinéma. Moment que les deux sosies de la star dansant dans la salle ne sauront peut-être pas saisir.



Seconde lame : On sent un arrière goût de manipulation. Entre l'image renvoyée par Jackson dans le film et la réalité du terrain, il y a un gouffre. Aucune allusion à ses problèmes de santé. On peut juste constater sa maigreur, camouflée sous des vêtements. Le site "This is not it", écrit par les fans proches du chanteur, le décrit comme squelettique pendant les répétitions. Selon eux, Ortega devait même l'aider à manger et à monter les escaliers. Pour en savoir plus cliquer
ici. Ils accusent Ortega et les producteurs AEG live de n'avoir rien fait pour le sauver. Ou même de l'avoir carrément alimenté en médicaments pour qu'il puisse répéter. Alors que Mike tombait de fatigue. Parce qu'à 50 ans, on comprend qu'un danseur de son calibre soit éreinté à la fin de sa journée de répétition. Les avertissements de "This is not it", permettent donc de regarder ce film avec du recul. Avec parfois de l'énervement quand on voit Kenny Ortega se montrer devant la caméra comme un grand pote de Jackson. Des scènes qui n'ont aucun intérêt pour le spectateur.

Film sorti le 28 octobre 2009 en France
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