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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 19:11

Datant de 2008, Better things est un film calibré pour l'hiver, la nuit et les larmes. Eclatant par la beauté de ses plans, déprimant sur le fond, il propose une nouvelle manière de filmer la drogue, loin du côté clip de Trainspotting et de Requiem for a dream, de l'univers cool de Pulp fiction, ou d'un cinéma réaliste à la Ken Loach.

better-things-paysage.gif

Le réalisateur britannique Duane Hopkins se situe davantage dans la fibre glaciale de Steve McQueen (Hunger, Shame). Dans son histoire de jeunes junkys vivant dans les Cotswolds (la campagne anglaise), les personnages ne sont que des fantômes errants dans un paradis vert envahis par les fumées de l'enfer : de grandes plaines assombries par la brume et les nuages noirs. La jeune Tess Baker meurt d'overdose dès la seconde minute du film. En apparence le quotidien des piquouses, de la défonce dépressive, et de l'ennui suit son cours, mais sa disparition a tout changé. Si les destins sont regroupés au départ autour d'un même décès, ils se séparent au fur et à mesure.

Tess-Baker.gif

Ce doit être parce qu'il est aussi photographe que Duane Hopkins immortalise des moments par des plans fixes très esthétiques (paysages spectaculaires, symétrie) mais aussi très morbides (visages blafards, lumière grise), qui forment des espèces de tableaux gothiques. Dans un rythme très lent et avec des images léchées, il exploite le filon de l'amour perdu et du temps qui reste.

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