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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 13:49

Killer Joe, c'est la promesse d'une bonne vielle histoire de dette, avec des malfrats qui portent d'épaisses chemises à carreaux, sous le cagnard du Sud des États-Unis, dans cet endroit hostile qu'on nomme le Texas.

Killer-Joe-image.png

Le patron de cette entreprise violente et malsaine s'appelle William Friedkin, Monsieur le réalisateur de L'Exorciste, French Connection, et Bug. Violente car on voit de la castagne, du meurtre, et que les dialogues se rapprochent moins de la douceur de Rimbaud que du harcèlement moral de Satan. Malsaine car le tueur à gages « Killer Joe » (Mathew McConaughey) est un véritable taré, taillé pour traumatiser le spectateur, et que Dottie (Juno Temple), la jeune fille fragile, ressemble à un personnage féminin de David Lynch. On ne sait pas de quel bois se chauffe son aura mystique : de gestes gauches ou de manipulations machiavéliques ? Les plans menaçants de William Friedkin ne cessent de battre en brèche l'irrationnelle pensée selon laquelle « tout ira bien ». Sa direction des acteurs, avec leurs regards aux abois, nous convainc que les tuiles sont sérieuses et qu'elles s'accumulent à mesure que le mur de l'impasse approche. Certaines questions trouvent leur réponses, d'autres non. Mais à la question de savoir si Killer Joe met une grosse gifle, la réponse est oui.  

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